STIMULATION OVARIENNE

Les traitements de stimulation ovarienne ont comme objectif d’aboutir à la maturation et à l’ovulation d’un ou plusieurs ovocytes matures.

On distingue les stimulations mono ou bifolliculaires proposées comme traitement des  troubles de l’ovulation ou comme préalable à la réalisation des IIU et les stimulations plurifolliculaires réalisées dans les protocoles de FIV.

1.  STIMULATION MONO OU BI-FOLLICULAIRE 

Le but de ce traitement est d’obtenir le développement d’un ou deux follicules matures pour permettre ensuite la libération d’un ou deux ovules mûrs, prêts à être fécondés dans les voies naturelles.

On va l’utiliser soit comme traitement en soi chez les femmes qui n’ovulent pas spontanément de sorte à leur permettre d’avoir des cycles ovulatoires avec des rapports sexuels «  programmés » soit pour accompagner le développement folliculaire comme préalable à la réalisation d’une insémination intra utérine chez des patientes présentant ou non un trouble de l’ovulation.

Deux types de molécules peuvent être utilisées, le citrate de clomifène ou les gonadotrophines. Dans le premier cas  les comprimés de citrate de clomifène seront pris au tout début du cycle.Dans le second cas, les injections de gonadotrophines commenceront plus ou moins tôt dans le cycle à des doses qui seront choisies en fonction du poids, du compte folliculaire et des dosages d’AMH.

Vers le 10 ème -12 ème jour du cycle on vérifiera l’effet du traitement à l’aide d’une échographie pelvienne et d’une prise de sang. Le but de cette surveillance est de vérifier le nombre de follicules en croissance  et d’adapter le traitement.

Lorsque les critères de maturité folliculaire seront atteints (16 à 20 mm) l’ovulation sera déclenchée grâce à une injection d’hCG. L’ovulation sera obtenue 36 à 40 heures plus tard.

2. STIMULATION PLURIFLOLLICULAIRE

Si la stimulation mono folliculaire tend à mimer ou accompagner un processus ovarien physiologique, c’est à dire le développement au cours d’un cycle, d’un seul follicule mature, la stimulation plurifolliculaire impose à chaque ovaire la production au cours d’un même cycle de plusieurs follicules matures,  un travail pour lequel il n’est pas naturellement programmé.

La stimulation plurifolliculaire est la première étape des traitements pour FIV et FIV-ICSI.

Effets secondaires des traitements

La stimulation ovarienne est dans la très grande majorité bien supportée. Il peut apparaitre un inconfort pelvien à type de gêne ou de lourdeur pelvienne à la fin des traitements pour FIV, dus à l’augmentation de volume des ovaires.

Le principal risque des traitements de stimulation de l’ovulation, dans le cadre de rapports programmés ou d’IIU est la survenue de grossesses multiples.

Le syndrome d’hyperstimulation ovarienne (HSO) est une complication quasi exclusivement rencontrée dans le cadre des stimulations pour FIV ou FIV-ICSI, presque toujours favorisée par la grossesse débutante. Bien que sa fréquence ait beaucoup diminué avec les nouveaux protocoles de déclenchement de l’ovulation, l’Agence de la BIOMEDECINE rapporte dans son dernier bilan national d’AMP VIGILANCE (2018) 279 déclarations de syndrome d’hyperstimulation ayant nécessité une hospitalisation d’au moins 24 heures.